dimanche, juin 28, 2009

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L'extradition de Rafik Khalifa de Grande Bretagne: une hypothèse.

Le feu vert donné par la justice britannique pour l’extradition de l’homme d’affaires algérien Rafik Khalifa a été signalé par la presse algérienne et étrangère.

Condamné à perpétuité en Algérie pour faillite frauduleuse, Rafik Khalifa avait effectivement trouvé refuge au Royaume Uni en 2003. Ce n’est pourtant qu’en 2007 que les autorités judiciaires algériennes ont saisi la justice britannique d’une demande d’extradition.
Ce délai entre la fuite de Khalifa et la demande d’extradition en dit certes long sur l’ambigüité de l’attitude du régime algérien à l’égard de l’ex milliardaire ; et sur les désaccords à son sujet entre ceux qui voulaient le punir et ceux qui préféraient le protéger d’une manière ou d’une autre. Et, parmi ces derniers, on compterait dit-on l’entourage proche du président Bouteflika, voire le président lui-même.

Le temps a passé et la protection de Khalifa ne semble plus être un sujet de discorde à Alger. Il serait cependant vain de penser que le retour au bercail du golden boy donnera lieu à l’étalage complet des errements du régime et de ceux qui en sont proches.

La véritable question est de savoir pourquoi la décision d’extradition n’intervient que maintenant. On peut arguer des recours offerts par la justice britannique, recours qui ne sont d’ailleurs pas totalement épuisés par M. Khalifa.
Pourquoi pas ? Mais c’est une réponse un peu courte dont on voudrait que nous nous contentions. Réponse par ailleurs appuyée indirectement par les propos de Tayeb Belaïz, ministre algérien de la justice, selon qui l’Algérie a fourni aux autorités britanniques des assurances suffisantes quant à un traitement équitable de M. Khalifa une fois rendu à Alger :

«Nos assurances ont convaincu la justice britannique et c’est une victoire pour la justice algérienne»

D’ailleurs M. Belaïz se laisse aller à complimenter le système judiciaire du Royaume Uni, pays dont :

«L’appareil judiciaire puise sa réputation dans l’histoire. Il est connu pour sa crédibilité et sa totale transparence. Et, bien évidemment, nous n’avions jamais douté de son indépendance.»

A lire ces propos, j’ai eu l’impression que M. Belaïz faisait le portrait inversé de l’appareil judiciaire algérien.
Pourtant non, M. Belaïz semble considérer que la justice fonctionne bien en Algérie et que l’accord donné à l’extradition de Rafik Khalifa en fournirait en quelque sorte la preuve :

«un certificat de reconnaissance par excellence» de la justice algérienne par la justice britannique.


Rien que ça!
On voit que les esprits ne sont pas encore tout à fait décolonisés en Algérie. Et ce qui est vrai pour M. Belaïz l’est aussi pour son gouvernement. En effet, on peut lire dans le journal L’Expression comme sur le site du ministère algérien de la justice que M. Belaïz porte le titre de Garde des Sceaux, un titre en principe propre à la France (comme le titre de Chancelier de l’Echiquier est propre à la Grande Bretagne).

Veuillez pardonner ces digressions et revenons au sujet. En effet, nul ne peut se faire d’illusions sur les progrès accomplis par la justice en Algérie en matière d’équité. Il convient donc de rester terre à terre et de revenir à la question « pourquoi maintenant ?»

On sait que le Royaume Uni est un partenaire important de l’Algérie dans
le domaine des hydrocarbures. Cependant ce partenariat ne se limite pas à cette matière première mais existe aussi en matière militaire. Dans les années 1980, les britanniques avaient en effet réussi à percer le quasi monopole russe sur la fourniture d’armements à l’Algérie. Cette percée s’était effectuée dans le domaine maritime avec la livraison et/ou la construction sous licence de près d’une vingtaine de vedettes rapides pour la marine algérienne.
Il semble justement que la marine de guerre algérienne soit en discussions avec plusieurs pays pour acquérir quatre frégates. Les pays en lice seraient l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume Uni. Alors qu’en 2008 des informations laissaient entendre que la France avait emporté ce marché, elle serait aujourd’hui écartée et les britanniques resteraient eux dans la course au contrat alors qu’ils ne proposent que des navires d’occasion rénovés. Une ténacité et une volonté déjà signalées par la presse il y a un an.
Alors vous me voyez venir ; mon hypothèse est simplement celle de la possibilité d’un deal entre Alger et Londres : Rafik Khalifa contre l’achat de bateaux de guerre.

Je vous le concède, je n’ai pas de preuves à proprement parler. Mais l’hypothèse est du genre vérifiable et nous serons bientôt fixés à ce sujet.

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dimanche, juin 21, 2009

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Sur le rôle des USA dans ce qui se passe actuellement en Iran

Des partisans de Moussavi arborent une affichette écrite, bien pratique pour la presse occidentale, en anglais.


En attendant de voir si les troubles qui ont suivi le scrutin présidentiel en Iran débouchent sur une crise durable du régime voire sa chute, on constate que le dogme du trucage du score qui donne la victoire au rival du président Ahmadinedjad est battu en brèche, et pas seulement sans la blogosphère « alternative. »
Ainsi, on peut lire dans le
Washington Post (traduction ici) qu’un sondage indépendant créditait le président sortant d’une confortable avance sur son rival Mir Hosein Mousavi. On rappellera par ailleurs que Mahmoud Ahmadinedjad avait accédé pour la première fois à la présidence avec un score voisin de celui qu’il vient d’obtenir. Il avait certes obtenu ce score au deuxième tour...
Cependant, comme l’écrit Angry Arab, une bonne élection dans le tiers-monde doit correspondre aux douze critères posés par les Etats Unis et l’Occident. Et Ahmadinedjad ne répond à aucun de ces critères à la différence de, disons, de Zine el-Abidine Ben Ali (94,49 % des voix en 2004), de Hosni Moubarak (88,5 % des voix en 2005), d’Abdelaziz Bouteflika (90,24 % des voix en 2009) ou de... Jacques Chirac (82,21 % des voix en 2002).
Dans aucun de ces cas, nous n’avons observé plus que de timides réactions avant de passer à autre chose.
C’est que l’Iran est un pays qui dérange, pas à cause de sa stratégie de maîtrise du nucléaire (qui ne gêne réellement que les sionistes) mais par ses ressources en hydrocarbures et sa position stratégique au carrefour des grands flux énergétiques entre le nord et le sud, l’orient et l’occident.
D’où l’implication des USA dans ce qui se passe actuellement en Iran. C’est tout le sens de cet article de Paul Craig Roberts qui milite, preuves à l’appui, en faveur de la thèse du rôle des Etats Unis dans ce qui se passe en ce moment en Iran.
J’ajouterai simplement que j’ai l’impression que l’administration Obama est un peu gênée par des événements qui risquent de remettre en cause sa stratégie iranienne. Car, rappelons le, les choix d’ingérence en Iran ont été faits non par l’administration actuellement en fonction à Washington mais par celle de George W. Bush.


Les manifestations iraniennes sont-elles une autre "révolution colorée" orchestrée par les USA ?
par Paul Craig Roberts - Counter Punch (USA) 20 Juin 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri


Un certain nombre de commentateurs ont exprimé leur croyance en la pureté des idéaux de Mousavi, Montazeri, et de la jeunesse occidentalisée de Téhéran.
Le plan de déstabilisation de la CIA, annoncé il ya deux ans (voir ci-dessous), n’aurait d’aucune manière influencé les événements.
On prétend qu’Ahmadinedjad a volé l'élection, parce que le résultat a été déclaré trop peu de temps après la fermeture des bureaux de vote pour que tous les bulletins aient été comptés. Pourtant, Mousavi a proclamé sa victoire plusieurs heures avant la fermeture des bureaux de vote.
Cette déstabilisation est un classique de la CIA visant à discréditer un résultat contraire à ses attentes. Elle force à une déclaration précipitée du résultat. Plus était long l’intervalle de temps entre la déclaration anticipée de victoire et la publication des scores électoraux, et plus Mousavi avait de temps pour donner l’impression que les autorités se servaient de ce délai pour manipuler le vote. Il est étonnant que cette astuce ne soit pas perçue par les gens.

Ainsi de l’accusation formulée par le grand ayatollah Montazeri selon qui l’élection a été truquée; ce dernier est celui qui avait été initialement choisi pour succéder à Khomeini avant de s’effacer devant l’actuel guide suprême [Khamenei]. Il voit dans les manifestations une opportunité de régler ses comptes avec Khamenei. Montazeri a incité à contester l’élection, qu’il soit ou non manipulé par la CIA qui a une longue histoire réussie de manipulation de politiciens aigris. Il ya une lutte de pouvoir entre les ayatollahs. Beaucoup se rangent contre Ahmadinedjad parce qu’il les accuse de corruption, s’appuyant ainsi sur le monde rural iranien où les gens croient que le style de vie des ayatollahs est le signe d’un excès de pouvoir et de richesses. A mon avis, les attaques d’Ahmadinedjad contre les ayatollahs sont opportunistes. Cependant, elles rendent étranges les dires de ses détracteurs américains selon lesquels il est un conservateur réactionnaire aligné sur les ayatollahs.

Les commentateurs « expliquent » les élections iraniennes en se basant sur leurs propres illusions, fantasmes, émotions et intérêts. Que les résultats des sondages annonçant la victoire d’Ahmadinedjad soient fiables ou non, il n’existe, pour l’heure, aucune preuve en dehors de suppositions, que le scrutin a été truqué. Par contre, nous avons des informations crédibles selon lesquelles la CIA a œuvré depuis deux ans pour déstabiliser le gouvernement iranien.
Le 23 mai 2007, Brian Ross et Richard Esposito rapportaient sur ABC News : « La CIA a reçu l’approbation secrète du président pour monter une opération secrète [« black » operation] pour déstabiliser le gouvernement iranien, ont déclaré à ABC News d’anciens et d’actuels responsables de la communauté du renseignement.»
Le 27 mai, le Telegraph de Londres rapportait de son côté : «M. Bush a signé un document officiel approuvant des plans de la CIA pour une campagne de propagande et de désinformation visant à déstabiliser et finalement renverser le régime théocratique des Mollahs.» Quelques jours auparavant, le Telegraph signalait le 16 Mai 2007, que le néoconservateur belliciste de l’administration Bush John Bolton avait déclaré au Telegraph qu’une intervention militaire américaine contre l'Iran serait «une option ultime» en cas d’échec des sanctions économiques et des tentatives pour fomenter une révolution populaire. "
Le 29 juin 2008, Seymour Hersh écrivait dans le New Yorker : «Selon des sources militaires, du renseignement et du Congrès, actuellement en exercice ou non, à la fin de l’année dernière, le Congrès a accédé à une demande du président Bush pour financer une escalade majeure des opérations secrètes contre l’Iran. Ces opérations, pour lesquelles le président avait demandé plus de 400 millions de dollars, étaient décrites dans un relevé de conclusions présidentiel signé par Bush et sont conçues pour déstabiliser le leadership religieux de ce pays.»
De nombreux participants aux manifestations de Téhéran sont sans aucun doute sincères. Ces manifestations ont également toutes les caractéristiques des manifestations orchestrées par la CIA en Géorgie et en Ukraine. Il faut être complètement aveugle pour ne pas le voir.

Daniel McAdams présente quelques points révélateurs. Par exemple, le néoconservateur Kenneth Timmerman écrivait la veille du scrutin que « on parle d’une ‘révolution verte’ à Téhéran. » Comment Timmerman peut-il le savoir s’il n’y a pas un plan orchestré ? Pourquoi une ‘révolution verte’ aurait-elle été préparée avant le scrutin, en particulier si Mousavi et ses partisans étaient si confiants dans la victoire comme ils le prétendent ? Cela ressemble à une preuve définitive que les Etats Unis sont impliqués dans les manifestations concernant l’élection.
Timmerman poursuit en écrivant que "le National Endowment for Democracy a dépensé des millions de dollars, pour la promotion de révolutions ‘colorées’. . . . . Une partie de cet argent semble s’être retrouvé entre les mains d’organisations pro Mousavi qui ont des liens avec des organisations non gouvernementales hors d’Iran et qui sont financées par le National Endowment for Democracy. » La propre fondation néoconservatrice de Timmerman, la Foundation for Democracy est « une organisation privée à but non lucratif créée en 1995 avec des subventions de la Natinal Endowment for Democracy (NED) pour promouvoir la démocratie et des normes des droits de l’homme internationalement reconnues en Iran.»

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mardi, juin 16, 2009

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L'Arabush ou "nègre des sables"

Peu de chances de trouver cette info en français, sauf peut être sur des blogs comme celui-ci.
Si certains souhaitent que le monde reconnaisse des avancées dans le prétendu discours de paix prononcé par le premier ministre sioniste, les mêmes n’attireront pas notre attention sur un propos humoristique proféré par un certain Yitzhak Aharonovitch, ministre de la sécurité intérieure de son état et ancien lieutenant-colonel puis commandant des gardes frontières. Et ministre chargé de la sécurité, ce n’est pas rien dans ce pseudo pays qui dit mettre en avant sa sécurité par dessus tout.
On remarquera que le communiqué de mise au point du ministère concerné, tout en assurant que les propos incriminés ne voulaient blesser personne, est dépourvu d'excuses. Et cette absence d'excuses n'est certainement pas fortuite.


Un ministre profère une insulte raciste
Le ministre de la sécurité intérieure félicite un agent secret, dit qu’il a l’air d’un ‘vrai nègre des sables’
Par Avi Cohen et Efrat Weiss, Yediot (Sionistan) 16 juin 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

La remarque embarrassante d’un ministre : Le ministre de la sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, qui voulait complimenter un agent secret de la police à Tel Aviv a parlé de lui comme d’un «Arabush» (équivalent en hébreu de «nègre des sables» ce mardi.
Plus tard dans la journée, le bureau du ministre a affirmé qu’il n’avait l’intention d’insulter personne en utilisant ce terme désobligeant.

Cet incident embarrassant a eu lieu alors qu’Aharonovitch était en tournée dans le quartier de l’ancienne gare routière de Tel Aviv, un secteur fortement touché par la criminalité. Le ministre a rencontré des agents secrets de la police dans ce quartier et, quand l’un d’entre eux s’est excusé d’être « un peu sale, » Aharonovitch a répondu : «Pourquoi sale ? Vous avez l’air d’un vrai Arabush.»

Pendant sa tournée, le ministre a été informé de l’évolution de la criminalité dans le secteur, des problèmes rencontrés par la police et des actions menées par les responsables pour traiter la criminalité locale.

Plus tard ce mardi, le député à la Knesset Ahmed Tibi a fustigé la remarque d’Aharonovitch en disant qu’elle aurait sonné plus authentique en allemand... Israël devient un Etat raciste juif dans le style Liebermann.»

«Yisrael Beiteinu, le parti fasciste juif, est devenu la faction gouvernementale la plus raciste au monde,» a déclaré Tibi.

Suite aux critiques des propos du ministre, le bureau d’Aharonovitch a publié la déclaration suivante : « Au cours d’une tournée, le ministre a rencontré un agent de police portant des vêtements sales, et dans un moment d’humour et en recourant à l’argot, il a proféré un mot particulier sans intention de heurter quiconque. Si quelqu’un a été insulté, ce n’était certainement pas l’intention [du propos]. »

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lundi, juin 15, 2009

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Les 12 règles pour de bonnes élections dans les pays en voie de développement

Les récentes élections au Liban et en Iran ont inspiré à Angry Arab l'énoncé de ces quelques règles basiques sur ce qu'est une bonne élection du point de vue de l'Occident en général, des Etats Unis en particulier.
d
Les règles de base des occidentaux pour les élections dans les pays en voie de développement
Quelques principes occidentaux pour l’évaluation des élections dans les pays en voie de développement.

1) Quand les candidats préférés des occidentaux gagnent, les élections sont libres et honnêtes. Et quand ils perdent, les élections sont certainement non libres et truquées.

2) Les protestations violentes contre les élections gagnées par les candidats préférés de l’Occident doivent être fermement condamnées et les manifestants qualifiés de terroristes, de voyous et de foule enragée (imaginez-vous si les partisans de l’opposition libanaise s’étaient lancés dans des manifestations violentes contre les résultats du scrution au Liban) ; tandis que les manifestations violentes contre les ennemis des Etats Unis (comme en Moldavie) doivent susciter l’admiration (et dans ces cas, les manifestants sont qualifiés de « militants de la démocratie».)

3) Ce n’est pas par opposition à des élections libres que les gouvernements occidentaux interfèrent dans les élections et financent des candidats via des organisations occidentales de promotion de la démocratie.

4) Les candidats (ou même les dictateurs) qui servent les intérêts occidentaux sont automatiquement qualifiés de « candidats réformistes » (même le tyran séoudien estprésenté comme animé d’un « esprit de réforme »), tandis que les candidats qui s’opposent aux intérêts politiques et économiques de l’Occident sont qualifiés d’ennemis de la réforme.

5) Les candidats dont le discours sur Israël n’est pas vigoureux sont toujours favorisés.

6) Les observateurs électoraux occidentaux sont toujours prêts à déclarer une élection injuste et truquée si leurs candidats préférés perdent.

7) La corruption des candidats pro-USA (comme la bande du 14 mars au Liban) est préférée à la non corruption de, par exemple, Mugabe.

8) Les états de services démocratiques des dictateurs s’améliorent immédiatement s’ils modifient leur politique envers les USA et s’ils manifestent la volonté de servir les intérêts politiques et économiques des USA.

9) Les pays dont les dictateurs ont fait un bon boulot en servant les intérêts politiques et économiques des Etats Unis n’ont pas besoin d’organiser des élections.

10) Si les candidats en faveur ne peuvent offrir la garantie d’une victoire électorale (comme l’instrument de l’Autorité Palestinienne Abou Mazen dont le mandat a expiré depuis deux mois), ils n’auront pas besoin d’organiser des élections et seront de toutes manières traités comme s’ils avaient remporté une élection.

11) Il n’est tout simplement pas logique d’assumer que les peuples des pays en voie de développement puissent jamais décider librement de faire des choix qui ne sont pas en phase avec les intérêts politiques et économiques des Etats Unis.

12) Les élections tenues sous occupation israélienne et étatsunienne sont libres et honnêtes si les candidats qui ont leur préférence l’emportent.

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jeudi, juin 11, 2009

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Petite leçon de théologie judéo-chrétienne en bande dessinée

Gary Trudeau est un dessinateur connu aux Etats Unis, notamment grâce à sa bande dessinée quotidienne "The Doonesbury" qui, nous apprend Wikipedia, lui a valu le prix Pulitzer en 1975.

Opposant résolu à George W. Bush, il avait promis une récompense de 10 000$ sous forme de dons à une oeuvre caritative vouée à aider les militaires étatsuniens à la personne qui apporterait la preuve que le président avait réellement effectué son service militaire.

Mais la dernière controverse à son sujet est toute différente puisque l'Anti Defamation League (ADL, équivalent de la LICRA aux USA) vient d'accuser une de ses récentes bandes dessinées d'être antisémite, pas moins!
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Dans une lettre à Trudeau, l'ADL écrit:


L'enseignement chrétien est clair: le Dieu de l'Ancien Testament est le même Dieu que le Dieu du Nouveau Testament. Le révérend Sloan de Doonesbury est coupable de promotion de stéréotypes anti juifs et d'ignorance de la Bible. Il doit des excuses aux chrétiens comme aux juifs.
Vous avez pu constater en lisant la BD qu'à aucun moment il n'est question de juifs. Alors pourquoi l'ADL s'offusque-t-elle?
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La réponse justement dans la lettre de l'ADL:

"Le problème de Jésus dans les évangiles est avec les changeurs, pas avec les usuriers. Les changeurs convertissaient les pièces de l'empire romain en monnaie acceptée par le Temple de Jérusalem, comme les changeurs actuels changent des dollars contre des euros.
Parler d'usuriers ramène au stéréotype de Shylock, quand les juifs furent forcés par les chrétiens à s'engager dans l'usure."
On observera le caractère étrange de la remarque de l'ADL et de son réflexe antisémite qui consiste à associer judaïsme et usure, ou prêt à intérêt car le mot "moneylender" se traduit aussi bien par usurier que par prêteur à intérêt. Ce qui est indifférent pour le christianisme originel pour lequel prêt à intérêt et usure sont du pareil au même.


On notera également avec intétérêt le ton sentencieux de l'ADL qui semble s'y connaître en matière de "judéochristianisme," puisqu'elle va jusqu'à qualifier le révérend de la BD d'ignorance es christianisme puisqu'il aurait dû savoir que le Nouveau Testament condamne les changeurs et non les prêteurs.

Bon, je ne suis pas un spécialiste et n'ai pas chez moi un exemplaire du Nouveau Testament. Cependant, en cherchant bien sur le web, j'ai trouvé ceci:
Il y est question de changeurs condamnables parce qu'ils se comportent comme des... usuriers!

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mercredi, juin 10, 2009

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Obama insulte Netanyahu au téléphone!


Le président Obama insulte les sionistes en montrant ses semelles à l’objectif d’un appareil photo alors qu’il est en conversation téléphonique avec l’actuel chef du gang sioniste, Benjamin Netanyahu.
L’article qui nous relate l’émoi des sionistes ainsi insultés nous explique que, dans la culture arabe, il est impoli de laisser voir les semelles de ses chaussures aux personnes qui nous entourent.
Certes, ceci est un des traits de l’étiquette arabe
mais pas seulement...
Et en quoi les sionistes seraient-ils concernés par les règles arabes de l’étiquette, eux qui passent précisément leur temps à spolier et agresser les arabes en question ?
C’est que, nous dit l’auteur de l’article présenté ci-dessous, au bout de 60 ans d’existence, l’entité sioniste aurait intégré certains traits de la culture environnante.
Chacun sait que c’est faux et que nous sommes en face de la fabrication par les sionistes d’un grief supplémentaire à l’égard d’un Obama peu apprécié d’une bonne partie des leaders des terroristes sionistes. Juste histoire de faire croire qu’Obama représente une réelle menace pour les aspirations colonialistes juives en Palestine et d’adresser à ce dernier le signal qu’il a déjà dépassé les limites de ce que les autorités de Tel Aviv sont prêtes à accepter.

Pour conclure, nous rappellerons simplement qu’Obama n’a pas exhibé ses semelles à Netanyahu avec qui il n’était pas en visioconférence et que
«il y a toujours une pluralité de signes de politesse, et qu’alors, un seul signe de défaillance (par exemple, montrer la semelle de ses chaussures) ne suffit à lui seul à générer du conflit)».


Des Israéliens insultés par une photo d’Obama
Par H. Arenstein, CBS (USA), 9 juin 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri


Mardi soir, des présentateurs israéliens d’informations télévisées ont interprété comme une «insulte» envers Israël une photo prise lundi dans le bureau ovale qui montre Obama parlant au téléphone avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
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Ils ont perçu l’incident comme ayant quelque ressemblance avec un incident de l’an dernier quand un journaliste irakien avait lancé une chaussure sur le président Bush à Bagdad. Dans le monde arabe, montrer la semelle de ses chaussures à quelqu’un est considéré comme une insulte.
Ce n’est pas forcément la façon juive de voir les choses, mais Israël se sent assez partie prenante du Moyen Orient après 60 ans [d’occupation, NdT] pour se sentir insulté également.
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S’agissait-il d’un message subliminal intentionnel de la Maison Blanche pour Netanyahu à Jérusalem, qui résiste ouvertement aux tentatives de M. Obama et de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton de forcer Israël à stopper une fois pour toutes les actions de colonisation dans les territoires occupés ?
s
Quoi qu’il en soit, cela nous montre l’état d’esprit en Israël. Ils se sentent acculés. Les réactions en dehors d’Israël reflètent ce sentiment.
s
Netanyahu prononce un discours dimanche, en partie en réponse à l’adresse lancée par M. Obama au monde arabe la semaine dernière au Caire.La télévision israélienne Channel One a rapporté que netanyahu s’est entendu dire mardi par un «officiel américain» à Jérusalem : « Nous allons changer le monde. Ne faites pas obstacle, SVP.»
s
Le reportage affirmait que les assistants de Netanyahu ont interprété cela comme une «menace.»Netanyahu a rencontré George Mitchell aujourd’hui pendant quatre heures à Jérusalem.
Le Département d’Etat a annoncé cet après-midi que Mitchell ferait étape à Beyrouth et à Damas après avoir achevé ses visites en Israël et auprès de l’Autorité Palestinienne.

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mardi, juin 09, 2009

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L'urgence de breveter l'holocauste

L’holocauste est-il une marque déposée, c’est-à-dire un événement qui ne concerne qu’une catégorie de l’humanité, en l’occurrence les juifs ?
Non, si on en croit la mairie de New York qui souhaite que son mémorial consacré aux victimes des exactions nazies prenne en compte également d’autres victimes comme les tziganes ou les handicapés.
Oui, selon certaines organisations qui prônent la nature unique et exceptionnelle des persécutions subies par les juifs dans les années 1930 et 1940.
Et il est vrai qu’élargir la notion d’holocauste à d’autres groupes humains ne saurait avoir pour autre effet que restreindre l’efficacité d’un fonds de commerce dont le champ s’étend bien au delà de la lutte contre l’antisémitisme.
Nous sommes en plein dans la problématique de la concurrence mémorielle, celle que stigmatisent précisément les pourfendeurs de la reconnaissance d'autres crimes contre l'humanité à côté de celui dont les juifs ont été victimes.
A chacun donc de réfléchir sur le sens du refus par certains d’accueillir d’autres groupes humains dans le Panthéon de la souffrance.

Le projet de la mairie de New York d’honorer d’autres victimes du nazisme irrite des juifs
Un parlementaire critique l’idée de la mairie de reconnaître les cinq millions de non juifs tués par les nazis à l’Holocaust Memorial Park de New York
Par Sean Hennessey, CBS (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri

Une polémique sur un mémorial de l’holocauste se développe à Brooklyn. Un député au Congrès de New York critique la ville pour son projet de reconnaître des victimes autres que juives.Ce fut une atrocité sans équivalent dans l’histoire mondiale, l’extermination systématique de six millions de juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Le souvenir de l’annihilation par les nazis est commémoré à l’Holocaust Memorial park près de Sheepshead Bay, un site désormais trop inclusif pour certains.« L’holocauste fut un événement uniquement juif.
C’est un fait qu’on ne peut ignorer.» déclare Dov Hikind, élu de D-Brooklyn.
Hikind a blêmi après la décision de la mairie de new York de placer des plaques reconnaissant les cinq millions d’autres tués – tels que les tziganes, les handicapés physiques et mentaux, les homosexuels et les témoins de Jéhovah.
«C’étaient des victimes des nazis – et non une partie de l’holocauste. Ce n’est pas juste. Ce n’est pas correct, » affirme Hikind.
Hikind explique qu’inclure tous les autres groupes minore la mémoire des victimes juives, mais d’autres responsables de la ville et de la communauté juive considèrent que ne pas inclure tout le monde revient à ignorer l’histoire.« On ne peut pas avoir un mémorial de l’holocauste et ne pas inclure tous les groupes qui ont été visés et détruits par les nazis,» affirme Christin Quinn, présidente du conseil municipal de New York.
Le maire de la ville explique que la diversité des victimes est quelque chose sur quoi on doit mettre l’accent. « Toutes les vies sont précieuses et on ne peut pas valoriser un groupe humain par rapport aux autres, » déclare Michael Bloomberg.D’autres affirment que ségréger les victimes n’est pas la bonne réponse.
«Nous ne devrions pas trier et choisir – d’en faire un [mémorial] intégralement pour les juifs, » déclare Theresa Scavo, présidente du conseil de quartier 15. « Ce n’est pas un parc privé. C’est un parc municipal.»
C’est un parc municipal en conformité avec des normes nationales. «Nous avons fait quelques recherches auprès de l’Holocaust Memorial à Washington D.C. juste pour comprendre la nature du concept et ce qu’on entend par holocauste et ça semble être quelque chose de raisonnable, » explique Adrian Benape, le commissaire du service des parcs municipaux de New York.
Selon Hikind, la seule chose raisonnable qui reste à faire est de changer le nom du parc. Toute autre chose, dit-il, serait une injustice envers les juifs.
Hikind affirme que certaines personnes ont menacé de retirer les plaques honorant leurs êtres chers disparus du mémorial si la ville persiste dans son projet.

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